Traduit de l'anglais (États-Unis) par Claude Seban
Date de parution : | 01/10/2009 |
ISBN : | 978-2-84876-149-7 |
Format : | 14,5 x 22 cm |
Pages : | 384 |
Prix : | 20.00 € |
Elles se rencontrent au cœur des années soixante-dix, camarades de chambre dans un collège prestigieux où elles entament leur cursus universitaire. Genna, descendante du fondateur du collège, est la fille d'un couple très « radical chic », riche, vaguement hippie, opposant à la guerre du Vietnam et résolument à la marge. Minette Swift, fille de pasteur, est une boursière afro-américaine venue d'une école communale de Washington.
Nourrie de platitudes libérales, refusant l'idée même du privilège et rongée de culpabilité, Genna essaye sans relâche de se faire pardonner son éducation élitiste et se donne pour devoir de protéger Minette du harassement sournois des autres étudiantes. En sa compagne elle voit moins la personne que la figure symbolique d'une fille noire issue d"un milieu modeste et affrontant l’oppression. Et ce, malgré l’attitude singulièrement déplaisante d’une Minette impérieuse, sarcastique et animée d’un certain fanatisme religieux. La seule religion de Genna, c’est la piété bien intentionnée et, au bout du compte inefficace, des radicaux de l’époque. Ce qui la rend aveugle à la réalité jusqu’à la tragédie finale. Une tragédie que quinze ans - et des vies détruites - plus tard, elle tente de s’expliquer, offrant ainsi une peinture intime et douloureuse des tensions raciales de l’Amérique.
« Fille noire, fille blanche est un cru d’exception. Au-delà du sujet épineux qu’est la question raciale aux États-Unis, elle use de sa plume fine et féroce pour décrire les tourments de l’âme, la fin de l’adolescence, la perte brutale de l’adolescence. Et le tout se lit comme un thriller vertigineux. » Augustin Trapenard, Elle
« Redoutable machine romanesque, saisissante d’ambiguïté et d’inconfort. » Nathalie Crom, Télérama
« Ce grand roman fait revivre les fièvres, les utopies, les tensions raciales dans l’Amérique des Seventies pas encore délivrée des fureurs ségrégationnistes. » Francine de Martinoir, La Croix
« Son écriture, fine, cruelle, caresse les contours d’une société américaine bourrée de contradictions. » Claire Thévenoux, Ouest-France
« Fille noire, fille blanche est le nouveau grand roman de Joyce Carol Oates sur la question raciale aux États-Unis. » Rolling Stone
« En parvenant à reconstituer avec rigueur ces années où le mouvement hippie et la guerre du Vietnam secouaient l’Amérique, Joyce Carol Oates en montre les contradictions politiques et sociales, la vie quotidienne et les effets pervers de l’éducation. » Christine Ferniot, Lire
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