Papa courait les paris

Louise Meriwether


Traduit de l’anglais (États-Unis) par Romaric Vinet-Kammerer



Date de parution : 02/03/2023
ISBN : 9782--38482-000-9
Format : 14,5 x 22 cm
Pages : 240
Prix : 20.00 €

À l’été 1934, nulle part les effets de la Grande Dépression ne sont plus criants qu’à Harlem, où sont établies Francie, douze ans, et sa famille. Dans l’incapacité de trouver un travail, le père s’adonne à une série de paris pour les infimes éclats d’espoir qu’ils promettent, mais jamais n’exaucent ; la mère rapièce les vêtements, court les ménages, essaie péniblement de joindre les deux bouts ; tandis que Junior, le frère aîné, est entraîné dans la vie dangereuse des gangs de rue. Francie, elle, est une grande rêveuse, qui sent néanmoins dans sa naïveté d’enfant qu’il y a des risques partout, surtout pour une fille noire à l’aube de son adolescence, qu’il s’agisse d’aller au cinéma ou de traverser son quartier. Harlem, source de tous les dangers, mais aussi lieu d’amour et de tendresse, refuge où s’expriment l’humour, la colère et la vitalité d’une communauté solidaire. 

Aux côtés de l’œuvre de Maya Angelou et de Toni Morrison, Papa courait les paris s’est installé dès sa publication originale en 1970 comme un classique de la littérature américaine, en ce qu’il révèle de la condition noire à Harlem dans les années 1930. Doux-amer, caractérisé par un vif sens de l’observation, ce grand roman de Louise Meriwether, traduit ici pour la première fois en français, est un vibrant hommage à la résilience, à l’intégrité et à l’esprit de son inoubliable héroïne.

ISBN EPUB : 978-2-38482-001-6

EPUB, protection par filigrane
13.00 €

« Dans un récit merveilleusement imagé, elle nous raconte à la fois son existence et la misère des Noirs américains pendant la Grande Dépression. Avec ce classique de la littérature américaine écrit en 1970 – enfin traduit en France –, l’autrice qui tutoie les cent ans cette année fait jeu égal avec Toni Morrison ou Maya Angelou ! » Biba, Samuel Loutaty 

 « Papa courait les paris est un livre extraordinaire, et unique. Unique en ce qu’il recrée une ambiance de violence, d’absolu désespoir, de peur, avec la limpidité et la drôlerie des Souvenirs d’enfance de Pagnol. » Christophe Mercier, Le Figaro

« Avec une fraîcheur qui résiste à l’évocation du pire, Louise Meriwether nous fait vivre le quotidien de la petite Francie, dans le Harlem de 1934. » La Croix, Marianne Meunier

« Une écriture riche et précise. » Le Monde, Gladys Marivat

« Une pépite littéraire tirée de l'oubli. Chaque ligne est un concentré d’énergie pure aux dialogues percutants, où vient s’agréger l’angoisse essentielle que Baldwin souligna, la disparition de l’enfance, faisant de ce petit chef-d’œuvre une explosion d’allégresse à l’ombre du bûcher. » Marianne, Stéphane Koechlin

« Louise Meriwether sait rendre le simple efficace. Et touchant : Papa courait les paris est un roman à la fois domestique et social, incarné par ce père tentant de s’enrichir à des jeux de hasard. Allégorie d’un rêve américain manipulé pour leur échapper, ces paris sont truqués pour les Noirs. La voix à la fois tendre et crue de Francie met ainsi en relief deux violences : celle d’un monde sans pitié où son jeune corps est convoité comme de la viande (viols et agressions y sont quotidiens), et celle qu’enfante la frustration devant une dignité impossible. » Télérama, Youness Bousenna