Sophie Daull nous revient avec La Suture sur un sujet tout aussi personnel, Nicole, sa mère disparue trente ans plus tôt. Avec seulement une boîte à chaussure remplie de quelques photos et archives, la narratrice part dans une sorte d’enquête généalogique familiale. Elle arpente tous les coins de la France à la recherche d’indices, avance à tâtons, progresse lentement, parfois ne trouve rien, accompagnée par l’esprit de Camille. Le fil conducteur c’est cette lignée familiale funeste espacée dans le temps avec ce portrait d’une mère aux contours flous et sa fille qui doit observer de là où elle est les pérégrinations de sa maman. On retrouve encore une fois l’écriture sobre, délicate et saupoudrée d’humour dans ce livre qui essaye de comprendre le passé et tente de cicatriser les blessures liées à ce dernier. Magnifique !
David Goulois