Mort d’une tueuse

Rupert Thomson


Traduit de l'anglais par Bernard Turle



Date de parution : 10/01/2008
ISBN : 978-2-84876-106-0
Format : 14,5 x 22 cm
Pages : 272 pages
Prix : 19.00 €

Mort d'une tueuse s'inspire des retombées de faits épouvantables qui ont marqué l'inconscient collectif britannique des années 60 : l'enlèvement, la séquestration et l'assassinat d'une série d'enfants par un couple infernal. La tueuse, qualifiée de « femme la plus haïe du Royaume-Uni », s'appelait Myra Hindley. Elle « rabattait » pour son amant pédophile.

Le roman débute avec sa mort, quarante ans après, en novembre 2002, dans un hôpital du Suffolk où l’agent Billy Tyler est convoqué pour veiller sur le cadavre et s’assurer, devant la folie médiatique que suscite l’événement, que « rien n’arrive ». Billy est un policier consciencieux, encore que sans grandes ambitions. Marié, il est le père d’une petite fille atteinte de la maladie de Down.

Durant ces douze heures passées à la morgue de l’hôpital  où la défunte repose à l’abri des flashs des paparazzi et de l’hostilité de l’opinion publique –, dans le sinistre silence de la nuit, une étrange confrontation s’engage entre le policier et la morte. La vie de Billy, son mariage en perte de vitesse, sa carrière plus ou moins ratée, son enfant handicapée défilent dans son esprit, sous le regard narquois du fantôme de la tueuse, qui d’accusée devient juge.

Un huis clos poignant entre deux êtres appartenant à une même humanité malmenée et appauvrie, issue de la grisaille des paysages urbains de l’Angleterre anonyme. Mais aussi un roman audacieux, autour d’une réflexion sur la pédophilie et nos rapports avec les enfants, qu’ils soient les nôtres, ceux des autres ou ceux que nous avons été. Et sur ce qui nous sépare des êtres que nous appelons des monstres...

« L’écrivain anglais Rupert Thomson a osé s’aventurer sur le thème délicat de l’enfance, au regard des pulsions humaines les plus noires. Le résultat est un roman troublant à la fragile frontière de cette zone limite où l’abjection peut jaillir de la quête d’une improbable pureté. » Matricule des anges

« Septième roman de l’excellent Tomson, où circulent des enfants et des prédateurs de tout acabit. » Libération